L'Univers des fanfictions
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 les 3 Noëls de Mac Taylor

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dangie
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MessageSujet: les 3 Noëls de Mac Taylor   les 3 Noëls de Mac Taylor Icon_minitimeMer 26 Déc - 12:01

Une nouvelle petite fic pour Noël (on s'en serait douté vu le titre), trés librement inspirée d'un conte de Dickens.

Disclamer : les personnages de csi ny ne m'appartiennent pas...heureusement pour eux.

Bonne lecture et joyeux Noël...


Les trois Noëls de Mac Taylor



La soirée s'annonçait agréable, magique, merveilleuse, fantastique. Les températures qui depuis un mois occillaient gaîement entre – 5 et – 10 avaient opérés une spectaculaire remontée en l'espace de quelques heures. Elles fleurtaient désormais avec les zéros degrés et le léger vent qui venait de l'océan avait apporté avec lui une neige fine et soyeuse qui s'était mise à tomber depuis le début de l'après-midi. Toute la ville était maintenant recouverte d'une couche duveteuse qui illuminait les coeurs, masquait les différences, étouffait les bruits, occultait la noirceur.
New York s'apprêtait à célébrer dignement Noël, l'ambiance était à la fête, à la joie. Même la morgue était étonnament calme...non pas que ses occupants soient particulièrement bruyants, mais d'ordinaire, elle accueillait en ces jours de fête son lot habituel de cocus dépressifs, de maladroits de tout poils, de chauffards éméchés...Non là...personne. Pas même de pauvre Nigel qui a tellement négligé les courbes de sa femme depuis des années au profit de celles non moins généreuses de sa voiture, objet de toutes ses attentions, de tout son argent et qui se retrouve seul ce fameux soir...Sa moitié ayant préféré mettre les voiles avec le chauffeur de bus qui lui,la conduisait chaque jour à son travail. Désespéré, Nigel qui empoigne le révolver que lui a légué son père, s'assoie au volant de l'amour de sa vie et se fait sauter la cervelle aspergeant du même coup les sièges immaculés de son bijou rutilant...Non ! Même pas !
Pas de Tonton Joe insistant à grands cris pour essayer les nouveaux rollers tout juste sortis de leur emballage du petit Tonio... oubliant que la dernière fois qu'il a fait du patin à roulettes, il avait les cheveux longs et dansait sur « la Fièvre du Samedi Soir ». Tonton Joe qui se prend les roulettes dans le tapis du salon et se fracasse lamentablement la tête sur la table basse...Non ! Même pas!
Pas d'avocat arrogant dans son costume à 3000 dollars qui se dépêche de rentrer chez lui après la traditionnelle petite fête du cabinet où il a ingurgité tellement de rhum aromatisés au lait de poule qu'il ne remarque pas que le 5ème feu de la 25ème rue est passé au rouge...fauchant dans la foulée les trois quarts de la chorale de l'Eglise St Marc venue entonner des chants de Noël pour les habitants du quartier...Non ! Même pas !
Pourtant, assis seul dans son bureau vitré, Mac Taylor aurait bien aimé avoir quelque chose à faire...non pas qu'il désire la mort de quelqu'un...quoique...mais il aurait voulu s'occuper l'esprit pour éviter de penser à tout ce qui avait raté dans sa vie. Il y a encore quinze jours, il se faisait une joie de ce réveillon, imaginant le menu, la décoration de son appartement, les chandelles, le champagne, le foie gras venu directement de France...et le cadeau. Mais maintenant, tout cela était de l'histoire ancienne...Peyton Driscoll avait quitté Mac Taylor, elle avait quitté le bureau du médecin légiste, elle avait quitté New York pour se réfugier dans son Angleterre natale.
Tout avait commencé par une banale altercation entre deux étudiants. Seulement... un des deux n'était autre que Reed, le fils de Claire qui avait immédiatement appelé Mac pour venir à sa rescousse. Le jeune garçon lui avait alors servi le couplet du pauvre bougre tombé malgré lui dans une machination infernale et implacable...Mac s'était bien méfié mais Reed avait alors sorti Le Regard...ce regard qui le faisait tellement ressembler à sa mère. Les défenses de Mac n'avaient pas résistés...
L'autre garçon, Damon Zabo, lui partait avec une réputation de bagareur, de grande gueule et rien qu'à savoir qui était son père, Mac l'avait tout de suite pris en grippe...mais, contre toute attente, Danny s'était alors interposé. En effet, Damon ne ressemblait en rien à son père. Même s'il n'en avait pas l'apparance, c'était un étudiant sérieux qui avait obtenu une bourse grâce à son courage et à sa persévérance. Danny comprenait mieux que quiconque ce que Damon avait traversé, lui savait ce qu'il avait du faire pour sortir de la voie toute tracée qui s'ouvrait naturellement à lui...La discussion avait été terrible, les murs et les vitres du labo en tremblaient encore... Devant l'insolence de Danny, Mac avait vu rouge et l'avait mis à pied pour deux semaines.
Le soir même, Peyton s'était insurgée à son tour contre cette décision injuste, le ton était rapidement monté...les petites rancoeurs qu'elle s'était efforcée de taire avait refaient surface. Cette jalousie qui la taraudait depuis que Mac avait ressorti les photos de sa défunte épouse pour les montrer à Reed avait rugit en elle comme un lion se réveillant après une longue sieste. Elle n'avait rien contre Claire, mais il était plus que temps que Mac tourne enfin la page...Elle ne voulait pas qu'il oublie sa femme, elle voulait juste que Claire prennne un peu moins de place dans le coeur et la tête de son homme...Et Peyton était partie laissant Mac Taylor désormais seul avec ses souvenirs et ses regrets.
Et ce soir, Mac était vraiment seul, plus seul que jamais. Les insomnies qui l'avaient oublié depuis quelques temps étaient revenues de plus belle creusant de sombres cernes sous ses yeux, modifiant son humeur de manière radicale. Sa colère perpétuelle depuis maintenant deux semaines avait fait le vide autour de lui.
Stella, qui avait prévu de passer Noël en Grèce pour renouer avec ses racines, n'avait pas modifié les dates de son départ, trop heureuse de prendre du champ avec l'ambiance détestable du labo ces dernières semaines.
Lindsay, quand à elle, n'avait pas eu à demander des vacances, c'est son médecin qui l'avait mise en congé. Les contractions devenaient de plus en plus fréquentes et le bébé qu'elle attendait ne devait pointer le bout de son nez que dans un mois et demi. De toute façon, rien que le geste anodin de se baisser pour enfiler ses chaussures relevait de plus en plus d'une épreuve olympique alors ramasser des indices sur une scène de crime, elle ne voulait même pas y penser.
Hawkes, de son côté, avait finalement réussit à échanger son jour de travail avec Adam, trop heureux d'emmagasiner un peu d'argent supplémentaire pour pouvoir profiter de ses prochaines vacances au soleil avec sa nouvelle conquête.
Mais malgré la défection de son équipe, ce qui perturbait plus Mac c'est absence de Danny. Non pas qu'il se soit attendu à ce que son jeune collègue lui donne de ses nouvelles surtout dans les conditions dans lesquelles ils s'étaient quittés, mais il pensait que Danny aurait manifesté un peu plus de combativité. En effet, lejeune expert n'avait pas essayé de faire appel de la décision injuste de son supérieur, il était parti furieux, contenant plus que difficilement sa rage mais il n'avait rien tenter pour contrecarrer son boss.
Mais ce que Mac ne se doutait pas, c'est que Danny avait très vite calmé sa fureur. En y réfléchissant de plus prés, le jeune expert avait enfin ce qu'il n'aurait jamais pu espérer : deux semaines entières pour remettre à neuf l'appartement qu'il venait d'acheter avec Lindsay, deux semaines complètes pour préparer comme il se doit la chambre de leur enfant. Finalement, Danny s'était fait une raison de son repos forcé, il avait du mal à accepter de ne pas aller au labo pendant quinze jours, il avait encore plus de mal à accepter le rejet de Mac, mais il allait devenir père et pour lui, en ce moment, rien n'était plus important.
De son côté, Mac supportait très mal cette situation d'autant qu'il en était l'unique responsable. Il avait l'impression d'avoir un poids immense sur la poitrine, une sorte d'enclume qu'il tenait bien serré contre lui et qui l'emportait inexorablement vers le fond. Sa vie partait tellement en lambeaux qu'il ne savait pas quel bout il devait d'abord tenter de réparer, mais plus il hésitait, plus les personnes à qui il tenait le plus s'éloignaient de lui.
Il se leva d'un bond de son fauteuil, il ne pouvait rester sans bouger. D'un geste décidé, il contourna son bureau et se dirigea vers la porte. En passant, il frôla le canapé qui semblait lui promettre un repos bien mérité. Il effleura du bout des doigts le cuir souple et sentit immédiatement que la fatigue l'avait rattrapé. Depuis tout ce temps qu'il n'arrivait pas à dormir, le sommeil se présentait devant lui. Irrésistiblement attiré, il s'assied, juste un instant, juste le temps de décider où il devait aller. Sans l'avoir vraiment voulu, il ferma les yeux et soupira longuement. Il était si fatigué, si épuisé...
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dangie
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MessageSujet: Re: les 3 Noëls de Mac Taylor   les 3 Noëls de Mac Taylor Icon_minitimeJeu 27 Déc - 1:55

C'est la sonnerie de son biper qui le ramena à la réalité. Bien qu'intrigué par le fait qu'il soit attendu en salle d'autopsie, il se leva docilement, trop content d'avoir un but. Les couloirs qu'il traversa étaient étonnament calmes comme le reste du bâtiment et plus il avancait plus il doutait du sérieux de cet appel. Mais était donné son humeur massacrante ses derniers temps, personne dans le labo ne se serait amusé à lui faire une blague.
Sur ses gardes, Mac poussa silencieusement la porte de la salle d'autopsie. Il fut immédiatement surpris par une lumière aveuglante qui lui fit instinctivement fermer les yeux. Il sentit sur son visage un souffle chaud, puissant qui l'obligea à se tenir au montant de la porte pour ne pas tomber. Alors qu'il se demandait ce qui avait pu se passer, tout stoppa net. Il sentit derrière ses paupières closes que la lumière avait reprit une intensité normale et il pu tenir debout sans appuis. Il ouvrit doucement les yeux. Mais ce n'est pas la salle d'autopsie qu'il avait devant lui...c'était un appartement...son appartement. L'appartement qu'il avait partagé avec Claire à Chicago.
Mac se frotta les yeux mais la vision ne s'évanouie pas. Il fit quelques pas prudemment. Tout était comme dans son souvenir : le canapé crème, premier achat qu'ils avaient fait en commun, le fauteuil club élimé en cuir noir, dernier vestige de la demeure de la famille Taylor, la table basse chinée par Claire et qu'elle avait patiemment entièrement retapée. Juste sous ses yeux, la table était mise pour deux, nappe immaculée, belles assiettes, verres en cristal, chandeliers... Dans un coin du salon, à coté de la fenêtre, tronait un énorme sapin qui touchait de sa pointe argentée le plafond. Mac s'approcha totalement subjugué par le spectacle qu'il avait sous les yeux. Il sourit en reconnaissant les boules en verre que Claire adoraient tellement. Son regard fut soudain attiré par un reflet sur le sol, il se baissa et découvrit une petite étoile argentée. Il se rappelait parfaitement de cette étoile, un souvenir que Claire avait rapporté de Londres où elle était allée un été pendant ses études. Mac tourna doucement l'étoile dans sa main. Tout lui paraissait si réel, si vrai...
Tout à coup, il entendit une voix derrière lui. Instinctivement, il porta une main sur son arme et se plaqua contre le mur. Puis il le vit...vétu d'une chemise bleue et d'un pantalon noir, il sortait visiblement de la douche, ses cheveux étaient encore humides. Mac était pétrifié, l'homme qui s'avançait d'un pas décidé vers lui...c'était lui....c'était lui d'il y a des années.
Mac était cloué au sol, il ne voulait pas bouger, il ne pouvait pas bouger, la plus infime partie de son corps semblait peser une tonne, il n'avait aucune issue, coincé entre le mur et le sapin...Mais le Mac du passé le frola sans même le remarquer, laissant derrière lui un parfum qui réveilla encore plus les souvenirs du policier. C'était l'after shave que Claire lui avait offert pour son anniversaire...mais quel anniversaire ? Mac se réfugia dans cette question pour ne pas penser à tout le reste...c'est alors qu'elle apparue...
Alors qu'à peine une seconde avant, il aurait souhaiter être à des milliers de kilomètres, là, il aurait voulu que cet instant ne finisse jamais. Sa robe fourreau noire, ses cheveux lachés sur ses épaules, elle s'avancait gracieusement portant un plateau avec les entrées qu'elle avait confectionnées. Le Mac du passé et Claire s'installèrent à la table. Ils levèrent ensemble leurs verres de champagne et trinquèrent joyeusement. Ils burent une petite gorgée, puis Claire reposa son verre, baissa les yeux un instant. Quand elle les releva, elle avait ce sourire aux lèvres, ses yeux brillaient d'excitation et d'émotion.
-Qu'est ce qui t'arrives ? Tu es toute bizarre ? demanda le Mac du passé.
- J'ai quelque chose d'important à te dire...L'année prochaine à la même heure, nous serons une personne de plus ...
- Tu es...enceinte ? balbutia le Mac du passé.
Claire acquiessa de la tête en souriant. Ce bébé, ils l'attendaient depuis des années. Mac plaqué contre le mur en eut le souffle coupé. Il se souvenait parfaitement de ce Noël. Ils avaient passés un mois et demi à rêver, ils étaient tous les deux sur un petit nuage. Malgré toute la noiceur de son travail de tous les jours, cet enfant était une lumière qui effacait la violence. C'est pourquoi la chute avait été aussi dure...un simple coup de téléphone l'avait averti que sa femme était à l'hôpital. Il s'était précipité, roulant comme un fou. Quand il était arrivé, il l'avait trouvé dans sa chambre, en pleurs.
Elle n'avait pas eu besoin de lui dire quoi que ce soit. Mac savait qu'elle avait perdu le bébé, perdu leur espoirs. C'est juste après que Claire lui avait révélé qu'elle avait déjà un fils mais qu'elle avait du se contraindre à le confier à l'adoption. Elle attendait qu'il ait atteint ses 18ans pour se lancer à sa recherche, elle ne voulait pas le perturber.
Même si Mac avait respecté la volonté de sa femme, partagée entre le désir de connaître son fils et la peur d'être rejetée par cet enfant qu'elle avait abandonné alors qu'elle était elle même une enfant, il aurait voulu, plus que tout au monde, avoir un fils. Il avait cru combler ce vide avec Danny, mais, lui aussi, il l'avait perdu.
Tout aurait été si différent s'il avait rencontré Reed avant. Il aurait appris à connaître le garçon, à connaître ses réactions, à reconnaître quand il disait la vérité ou pas. En effet, pas plus tard qu'il y a quelques heures, Mac s'était rendu compte que Reed n'avait pas été très honnète avec lui. Damon n'était en rien responsable de la bagarre comme il l'avait tout d'abord soupsonné. C'est Reed qui s'en était pris à lui estimant que Damon était responsable de ses mauvais résultats. Les deux garçons travaillaient ensemble, Damon donnant des cours de rattrapage à Reed. Au vue des notes qu'il avait obtenues à son dernier test, Reed avait refusé de payer à Damon ce qu'il lui devait, les deux garçons en étaient venus aux mains.
Mac regardait le couple désormais enlacé, tout à leur bonheur annoncé quand il sentit de nouveau le souffle chaud fondre sur lui. Il ferma les yeux pour se protéger de la lumière vive et tenta de s'aggripper au mur derrière lui, mais il n'y parvint pas et se retrouva assis par terre.
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MessageSujet: Re: les 3 Noëls de Mac Taylor   les 3 Noëls de Mac Taylor Icon_minitimeJeu 27 Déc - 13:45

Comme la première fois, tout stoppa brusquement et il rouvrit précipitamment les yeux. Il n'était plus à Chicago, il était de retour dans son bureau, assis sur son canapé. Il secoua la tête pour tenter de remettre son esprit en ordre...Biensûr, il s'était endormi, biensûr ce n'était qu'un rêve, un rêve si empreint de réalité qu'il en devenait troublant...mais rien qu'un rêve. Mac sourit de sa méprise et se reprocha de s'être endormi au travail, heureusement que le bureau est presque désert, personne n'avait pu le voir, son honneur était sauf.
Péniblement, Mac se leva, il devait se dégourdir les jambes, se chercher un café...oui, c'est ça ! Il avait besoin de caféine, beaucoup de caféine pour ne plus sombrer et garder les idées claires. Alors qu'il s'avançait d'un pas décidé vers le couloir, il remarqua seulement que sa main droite était légérement douloureuse...et un petit fil argenté pendait hors de son poing. Il ouvrit sa main et regarda...tout d'abord, il n'en cru pas ses yeux, lui le cartésien, le scientifique ne trouvait aucune explication logique à ce qu'il tenait au creux de sa main. L'étoile de Claire...elle était là, devant lui...elle était réelle, si réelle qu'elle avait laissé de petites marques rouges dans sa paume quand il l'avait serrée.Ce n'était tout simplement pas possible. Il ne pouvait pas y croire, tout était confus dans sa tête, il devait certainement être encore en train de dormir.
Son biper se rappela à son bon souvenir. Les jambes en coton, il empoigna l'appareil et déchiffra le message. Adam l'attendait au labo A.D.N.. Il devait se reprendre et vite et surtout ne pas laisser soupsonner son trouble. Il posa délicatement l'étoile sur son bureau et se dirigea tout d'abord vers la salle de repos. Il avait besoin d'un café, c'était devenu son urgence vitale. Il se servit son breuvage et avala tout de suite une grande gorgée de liquide brûlant. La douleur fut instantannée mais salutaire, il ne rêvait pas. Un peu rassuré, il prit la direction du labo A.D.N..
Lorsqu'il s'approcha, il pu apercevoir Adam en grande conversation sur son portable et d'après le visage du technicien, il ne parlait pas boulot. Mac accélera le pas, sa colère reprennant le dessus, combien de fois leur avait'ils répété : au boulot, on ne doit penser qu'au boulot, on doit rester concentré...Après s'être endormi dans son bureau, il n'était pas le mieux placé pour faire la leçon, mais personne n'avait rien vu et son autorité de chef en dépandait. C'est donc le regard noir qu'il franchit la porte.
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MessageSujet: Re: les 3 Noëls de Mac Taylor   les 3 Noëls de Mac Taylor Icon_minitimeJeu 27 Déc - 13:47

Juste à ce moment là, un souffle tiède, puissant le fit reculer d'un pas et se tenir à la porte,
une lumière intense, violente le frappa en plein visage. Il n'eut pas le temps de réfléchir à ce qui se passait de nouveau que le souffle se calma, aussi vite qu'il était apparu.
Mac rouvrit les yeux doucement...il n'était pas dans le labo...cet endroit lui était totalement inconnu. Il était dans l'entrée d'une grande maison toute illuminée, chaleureuse, où flottait une douce odeur de pain d'épices. Tout à coup un vacarme assourdissant retentit, il leva la tête et vit apparaître deux petits garçons dévalant gaiement l'escalier. Ils sautillaient, bondissaient et riaient tels des lutins, et se précipitèrent dans la pièce sur la droite. Instinctivement, Mac les suivit. Il ne reconnaissait pas l'endroit mais les voix qu'il devinait si. Il s'approcha doucement partagé entre la joie de les revoir et l'angoisse de savoir ce qu'ils faisaient. Ils étaient là, tranquillement installés dans un salon coloré et illuminé par un immense sapin. Mac reconnu les amis de Danny qu'il avait rencontré il y a quelques temps, cette maison devait certainement être la leur. Assis dans le canapé juste en face, Don Flack était là aussi accompagné d'Allie, la soeur de Danny et de son bébé qui tentait bravement de se tenir debout accroché aux jambes de sa mère. Mac observa Don, le sourire qui éclairait son visage, il lui sembla ne jamais l'avoir vu aussi heureux et rayonnant. Et puis, il les vit...il le vit. Assis côte à côte, ils étaient l'image parfaite de futurs jeunes parents comblés. Lindsay, la mine réjouie, regardait tendrement les enfants qui jouaient gaiement, se disant que dans quelques mois, leur fils irait rejoindre la joyeuse bande. Quand à Danny, il plaisantait avec ses amis, le bonheur se lisait sur son visage épanoui il posait tendrement une main sur le ventre rebondit de sa compagne, son fils répondant aux pressions de sa main par de petits coups de pieds.
Mac s'adossa au mur, une tendresse infinie l'assaillit, l'émotion le submergeait. Il ne savait pas ce qui lui faisait le plus mal, le fait de voir Danny heureux et rayonnant sans lui, ou le regret de ne pas avoir vécu cet instant, le regret de ne jamais avoir été père. Il était encore en plein flou, quand la sonnette de la porte retentie. Mac se retourna pour voir entrer un énorme Père Nöel, recouvert de neige, chargé de cadeaux passer peiniblement la porte. Les enfants accoururent immédiatement pour accueillir le nouveau venu et l'accompagnèrent dans le salon. Le Père Noël lança un joyeux « Ho! Ho! Ho! » à toute l'assemblée. Mac observa attentivement l'homme qui se cachait sous son déguisement et reconnu avec peine Hawkes, ses yeux pétillant de malice. Il comprenait seulement maintenant pourquoi l'ancien médecin légiste s'était laissé pousser la barbe ces derniers temps, il l'avait teint en blanc et le postiche qu'il portait pour compléter son déguisement était indétectable. L'illusion était parfaite et tous les enfants semblaient subjugés par le spectacle.
Mac s'approcha de Lindsay et Danny, il voyait leur lèvres bouger mais il ne pouvait comprendre ce qu'ils disaient.
- Tu es conscient que désormais, pour les enfants, le Père Nöel est noir, murmura Lindsay à l'oreille de Danny.
- Le Père Nöel n'a pas de « couleur » particulière...mais, maintenant Sheldon est obligé de venir fêter le réveillon avec nous tous les ans, répondit Danny en souriant.
-Hé, les amoureux! dit la voix tonitruante du Père Nöel, si vous venez pas chercher votre cadeau, je le garde pour quelqu'un d'autre.
Danny se leva et rapporta le petit paquet pour que Lindsay l'ouvre. Elle découvrit un minuscule pyjama bleu, décoré de petits nounours dansant gaiement sous la neige. Elle posa délicatement le pyjama sur son ventre en souriant.
- Il sera au top la dedans, le p'tit Mac, dit Danny souriant à son tour.
- Vous allez l'appeller comme ça ? demanda Don interloqué.
- Non, c'est juste le petit nom qu'on a donné au bébé, répondit Lindsay.
- Et vous l'avez gardé...même après ce qui s'est passé ?
- Pourquoi pas, lui n'y est pour rien, repris Danny en désignant le ventre rebondit de sa compagne.
- Tu lui a pardonné...Même après ça ? questionna Don doucement.
- Biensûr !...Sans « ça » j'aurais jamais pu avoir deux semaines de congé avec la femme que j'aime. Sans « ça » j'aurais jamais pu avoir deux semaines entières pour préparer ce qui va certainement être l'évènement le plus important de toute ma vie.
- T'as passé l'éponge alors ?
- Je crois...et puis sans Mac, je n'aurais jamais rencontré Lindsay...
- Tu m'épates là...j' te connaissais pas si sage!
- Si on pardonne pas à Noël, on pardonnera jamais...
- Mais si lui ne veut pas passer l'éponge ?
- Alors, il sera le seul responsable...
Mac n'en croyait pas ses oreilles, Danny ne lui en voulait pas. Mac comprennait enfin la réaction du jeune homme après sa mise à l'écart. Même s'il savait que personne dans la pièce ne pouvait l'entendre, Mac recula de quelques pas pour pousser un immense soupir de soulagement. Il sentit soudain que quelque chose lui effleurer l'épaule, il se retourna vivement pour se retrouver nez à nez avec le sapin tout illuminé. C'est alors que le souffle tiède le surpris de nouveau, sa puissance le projeta en arrière et Mac battit des bras pour tenter de trouver un appui.
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MessageSujet: Re: les 3 Noëls de Mac Taylor   les 3 Noëls de Mac Taylor Icon_minitimeVen 4 Jan - 22:33

Tout à coup, sa main gauche rencontra violamment une surface dure, Mac ettouffa un juron de douleur et rouvrit les yeux. Il se trouvait de nouveau à la porte du labo A.D.N.. Adam lui tournait le dos mais le son mat que sa main avait fait sur le montant de la porte avait fait réagir le technicien. Il avait précipitament coupé la communication et vivement rangé son portable dans sa poche. Confus, Adam baissa la tête pour tenter de camoufler le rouge qui lui montait aux joues.
Pendant ce temps, un rayon de lumière fit briller quelque chose sur l'épaule de Mac. Celui-ci saisit la « fibre » délicatement et découvrit un cheveux d'ange argenté venant vraisemblablement du sapin qu'il avait frolé. Adam toussota doucement ce qui sortit Mac de sa rêverie. Il rangea rapidement le fil argenté dans sa poche, repris son regard « je suis le boss » et reporta toute son attention sur le technicien.
- Vous avez du nouveau pour moi ? commença t'il d'une voix sèche.
- Je viens de recevoir un résultat A.D.N. que vous attendiez, celui de l'affaire du chauffeur de taxi d'il y a trois jours., répondit Adam timidement.
- Et ? dit simplement Mac s'impatientant.
- Le sang que l'on a retrouvé sur la banquette arrière appartient à une femme...voilà son adresse, repris Adam en tendant à Mac un petit papier, la main tremblante.
- Bien, termina Mac en quittant le labo le regard toujours aussi noir.
Il prit directement le chemin de son bureau, récupéra sa veste et partit rejoindre sa voiture.


Alors qu'il passait la porte du garage sous-terrain, un souffle glacé le cueillit brusquement, il se sentit emporté par la puissance du courant et tenta désespérément de se retenir. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il était pratiquement dans le noir...sauf une petite lueur qu'il devinait au loin.
Il était dans un appartement exigu, sale, repoussant. La seule touche de vie était la décoration de Noël lumineuse de la boutique d'en face et qui était la seule source de lumière de la pièce.
Mac ne savait pas où il se trouvait, il n'avait jamais vu cet endroit, pourtant il devait bien signifier quelque chose pour lui. Dans le noir, tous ses autres sens se réveillèrent. Il huma l'air pour tenter d'appréhender l'endroit.
Tout d'abord, la première chose qu'il sentit, c'est le renfermé, cette pièce n'avait certainement pas été aérée depuis longtemps. A force que ses yeux s'habituaient à l'obscurité, il pu distinguer les contours de ce qui l'entourait. Il fit quelques pas pour découvrir un évier plein à craquer de vaiselle sale, une poubelle débordante de détrituts.
Qui donc pouvait vivre dans une telle crasse, un tel désordre. A tatons, il s'avanca plus dans l'appartement. C'est alors que l'odeur le frappa de plein fouet, cette odeur il la connaissait trop bien, c'était celle de la poudre...un coup de feu avait été tiré ici il y a peu de temps. Puis, il reconnu une autre odeur qui lui était également familière, une odeur plus métallique, plus organique...celle du sang.
Quelqu'un avait fait feu ici, et quelqu'un avait été blessé...voir même tué. Vivement, il voulu savoir à qui appartenait ce sang, il chercha son chemin dans le noir et heurta violament une table basse. Il étouffa un juron de nouveau. Si ce n'était finalement qu'un rêve, c'est bien la première fois qu'un rêve était si douloureux. Il se tenait encore le tibia de ses mains quand il entendit des voix derrière la porte de l'appartement.
- Si, je vous dit que j'ai entendu un coup de feu, j'suis pas fou !
- On vous crois monsieur, mais avec le feu d'artifice que vos voisins ont fait, vous avez pu confondre.
- J'ai cru au début, mais je vous dit que c'est un coup de feu...J'ai été dans l'armée, et je sais faire la différence entre une arme et un feu d'artifice, reprit une voix un peu plus exaspérée.
- Vous êtes sûr que votre locataire est là ?
- Oui, j'ai entendu des pas, il y a à peine une heure...et puis il ne sort presque jamais.
- Il était seul ?
- Il est toujours seul.
- Vous connaissez son nom ?
Le cliquetis se fit plus précis, apparament le gardien avait enfin trouvé la bonne clef.
- Taylor !
Mac resta un court instant pétrifié en entendant son nom, il regarda tour à tour la porte de l'appartement avec le raie de lumière qui filtrait en dessous et ce qui semblait être la chambre. Il contourna rapidement la table basse, oubliant son tibia douloureux et se précipita vers l'origine des odeurs qu'il avait repéré un peu plus tôt.
Alors qu'il franchissait le seuil de la chambre, la porte de l'appartement s'ouvrit en grand laissant apparaître la lumière crue du couloir. Un homme grand se tenait dans l'encadrement de la porte, il portait une arme et une lampe de poche qu'il pointait vers l'intérieur de la pièce.
- Police de New York, Monsieur Taylor !
Mac se retourna vivement, il ne pouvait pas voir l'homme qui s'avançait mais il reconnu sa voix. Il ne bougea pas, laissant ses yeux s'habituer à la nouvelle lumière, puis il le vit. Aux minuscules rides qu'il pouvait distinguer au coin des yeux du policier, Mac su que quelques années s'étaient écoulées depuis ce Noël 2007. Il laissa Don Flack passer à côté de lui et le suivit vers la chambre. Là, il découvrit en même temps que Don ce qu'il redoutait.
La chambre était à l'image du reste de l'appartement. Allongé sur le lit, l'homme tenait encore serré au creux de son poing un révolver, ses yeux vides scrutaient le plafond fissuré, derrière lui, le mur était constellé de sang et de matière cérébrale. Un simple mot sur une feuille blanche posée sur la table de nuit avec sa plaque de policier : « Pardon ». Mac resta pétrifié sur le seuil.
Comment en était'il arrivé là ? Qu'est ce qui l'avait fait basculer et pousser à prendre son arme, mettre le canon dans sa bouche..et appuyer sur la détente ? Don, lui aussi, se figea quand il reconnu l'homme qui s'était donné la mort en ce soir de Noël. Il saisit son téléphone portable et dit seulement quelques mots que Mac ne pu saisir. En silence, Don se rapprocha du corps, il contenait difficilement ses larmes mais ce qui frappa encore plus Mac, c'est la colère qui semblait déferler dans les veines du policier.
-Comment vous avez pu faire ça ? murmura Don d'un ton rageur.
Puis, se retournant vers le gardien et les autres policiers qui attendaient dans la cuisine, il dit dans un souffle :
- Sortez, y'a rien à voir ici.
Il referma la porte derrière eux et resta un moment appuyé contre le montant ne voulant pas se retourner. Finalement, il fit volte face et jeta un regard vers l'appartement miteux. Au fur et à mesure qu'il découvrait le désastre, sa colère montait doucement mais sûrement.
-Qu'est ce qui vous a pris ? Pourquoi vous êtes parti comme ça ? Pourquoi vous ne laissez personne vous aider ? J'arrive pas à croire que vous ayez fait ça... Vous nous avez tous ...oubliés...
La voix de Don se brisa et il s'assit lourdement sur un fauteuil encombré. Il resta là, silencieux, ses machoires se serrant rageusement, se prenant la tête dans les mains. Mac ne bougea pas, son regard restait fixé sur son corps sans vie, avachi, délabré.
Le temps qui semblait déjà avoir quelques distortions ce soir, se figea de nouveau. Seul la guirlande électrique clignotante dans la rue marquait les secondes qui passaient. Ni Mac, ni Don ne les compta.
Finalement, la porte s'ouvrit doucement, laissant apparaître plusieures personnes qui s'avancèrent sans bruit. Mac pu reconnaître tous les membres de son équipe, ils étaient tous là, le visage fermé, les yeux rougis. Ils s'approchèrent serrés les uns contre les autres.
Danny soutenait Lindsay, le visage ruisselant de larmes. Hawkes entrainait Stella qui s'avancait péniblement. Un peu plus loin, Adam Ross et Sid Hammerback fermaient la marche. Ils pénètrèrent tous dans la chambre exigue. Sid se rapprocha de Don pour lui murmurer : « Je viens de joindre le Dr Driscoll, elle prend le 1er avion pour New York ».
Mac n'en revenait pas, tous ses collègues, tous ses amis étaient venus, ils avaient tous l'air boulversés par sa mort. Jamais, vu les dernières fois qu'ils les avaient vus, il n'aurait pu imaginer qu'ils soient aussi secoués par son départ définitif. Alors que chacun se receuillait en silence, Mac sentit de nouveau le souffle glacé sur son visage, il ferma les yeux et se laissa emporter.
Il se retrouva dans le garage du labo. En une fraction de seconde, il avait pris sa décision.
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