Moi je l'ai pas faite ? Mais si ! Regarde !
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Jack s’était installé dans son fauteuil. Danny, lui, avait préféré rester debout.
Danny : Va droit au but. Qu’est-ce que tu me veux ?
Jack : Ecoute, j’ai été un peu trop brusque.
Danny : Un peu ?! Le mot est faible !
Jack : D’accord, si tu veux beaucoup. Je voudrais t’interroger.
Danny : A quoi ça va te servir ? Je t’ai dit tout ce que je savais sur elle Jack !
Jack : Oui mais tu ne m’as pas dit que tu étais sorti avec elle !
Danny : Jack, j’ai essayé de te le dire, avant qu’on aille chez sa mère ! Ne m’accuse pas ! C’est ta faute si tu n’as pas voulu m’écouter !
Jack ne sut que répondre à ça. Danny avait raison, il n’avait pas voulu l’entendre. Il avait voulu qu’il exécute les ordres.
Danny : Tu veux autre chose ? J’ai du travail.
Jack : Danny, tu acceptes de passer un interrogatoire ?
Danny : C’est pas en faisant ça que tout ira mieux Jack. Tu risques même de ne rien obtenir de ma part. J’ai rien à voir avec ça.
Jack : Je te promets qu’il y aura que deux ou trois questions et on sera pas en salle d’interrogatoire. Tu seras ici. Si tu veux bien, on peut même le faire maintenant et tu seras tranquille après. Et puis comme tu la connaissais bien, tu pourras peut-être m’aider à la comprendre.
Danny (après réflexion) : Ok. Et tu me laisses sur l’enquête ?
Jack : Oui.
Danny : D’accord.
Le jeune homme s’assit en face de Jack.
Pendant ce temps, Martin et Elena firent leur apparition en salle de debriefing.
Elena : Salut.
Sam : Vous avez trouvé quelque chose ?
Martin : On a trouvé sa voiture en piteux état et on peut vous dire qu’elle a son arme parce que son étui est vide.
Sam : Ou on lui l’a volé.
Vivian : C’est pas vraiment une bonne nouvelle parce que si c’est pas elle qui l’a, en tant que flic, elle risque de faire une mauvaise rencontre.
Sam : Si ca s’est pas déjà passé.
Elena : Et la vidéo ?
Sam : Elle était pressée d’arriver là où elle devait aller. Et elle a passé un coup de fil vers dix-sept heures trente. D’ailleurs, on a du nouveau au sujet des relevés Viv ?
Vivian : On va les recevoir, je sais pas ce qu’ils font.
Martin : Et Jack et Danny ?
Sam : Oh, euh...Ils se sont embrouillés tous les deux et on sait pas ce qu‘ils ont eu comme nouvelles infos.
Elena : Pourquoi ?
Sam : Euh, tu demanderas à Danny quand il arrivera. Je crois que je suis pas tellement bien placée pour te le dire. Et puis, il est plus au courant que moi.
Elena : T’insinues quoi ?
Sam : Rien du tout. Je te dis juste qu’il est mieux placé pour t’en parler parce qu’il est concerné.
Elena jetait un regard interrogateur à Samantha. Mais celle-ci ne dirait rien. Elle laisserait Danny lui le dire en « douceur » : « Ca sera mieux si c’est lui qui lui le dit. Elle aura sûrement moins l’impression d’avoir été trahie » pensait la jeune femme vis-à-vis de sa collègue. Martin s’installa à son ordinateur.
Martin : Sinon, autre chose de nouveau ?
Sam : Bon, on va vous briefer.
Elena (s’asseyant sur le bord de la table centrale) : Ok.
Vivian : Donc, pour l’instant on a un appel inconnu vers cinq heures et demie du soir et le revolver disparu.
Vivian arrêta de parler en voyant arriver Danny en salle de debriefing. Il s’installa sans dire un mot à son bureau. Jack arriva quelques secondes plus tard.
Martin : Salut.
Danny : Yo.
Jack : Salut.
Vivian : Sam, on a quelque chose d’autre sur les vidéos ?
Sam : Non.
Jack : On a quelque chose sur les relevés bancaires ?
Sam : Non. Enfin pas sur ce que j’ai déjà regardé.
Jack : Ok. A la gare on a eu quelque chose ?
Martin : Euh oui. Elle a laissé son étui dans sa boîte à gants donc soit elle n’est pas armée, soit quelqu’un lui l’a volé.
Jack : Le labo a récupéré l’étui ?
Martin : Oui, et ils ont relevé des empreintes sur la voiture.
Jack : Ok. On est sûrs que c’est son étui de revolver ?
Martin : Pas encore mais vu que c’était dans sa voiture...
Jack : Vérifie quand même.
Martin : Ok.
Danny (pivotant sur son siège) : Jack, comment s’appelle le type qu’elle cherchait ?
Elena, Sam, Vivian et Martin (se retournant vers Danny) : Elle cherchait quelqu’un ?
Danny : Euh oui. Alors ?
Jack : Mike Shelman.
Martin : Qu’est-ce qu’elle lui voulait ?
Jack : Ca, on en sait rien et c’est ce qu’on cherche en cherchant aussi ce type.
Danny : Y’a trop de cherche pour moi. Mais bon, je m’y remets. Merci.
Jack jeta un coup d’oeil dans la salle. Un jeune agent arrivait vers eux, un paquet de feuilles à la main.
Le jeune agent : Agent Malone ?
Jack : Oui.
Le jeune agent (tendant les feuilles à Jack) : Vos relevés.
Jack : Merci.
Jack prit les feuilles et les tendit à Vivian.
Jack : Sam, tu regardes ce que tu trouves sur la personne qu’elle a contacté dès que Vivian a fini. Vivian, tu regardes les relevés teléphoniques. Elena, tu reprends les relevés bancaires. Danny tu continues ce que tu fais. Et Martin, tu contactes le labo dans un moment pour savoir ce qu’ils ont. Moi, je vais voir Mac pour savoir ce qu’on peut avoir d’autre sur les bandes.
Jack sortit de la salle de debriefing. Il partit directement dans le bureau de Mac.
Jack : Alors on a du nouveau ?
Mac : Ouais.
Mac lança la vidéo à vingt-trois heures. Des hommes cassaient la voiture de Sarah : ils brisaient les vitres, saccageaient les portières. L’un d’entre eux se tourna en direction de la caméra.
Jack : Arrête et zoom sur ce type.
Mac s’exécuta rapidement.
Jack (observant l’écran) : Garde cette image et imprime-la. Tu me la fais passer quand c’est fait.
Mac : A tes ordres.
Jack ressortit du bureau.
Pendant ce temps, dans la salle de debriefing, les agents s’activaient : Samantha et Danny tapaient à une vitesse folle sur leurs claviers. Martin passait son temps pendu au téléphone. Elena et Vivian, quant à elles, feuilletaient les relevés de Sarah, sans aucun succès.
Danny (pivotant sur son siège) : Bon, je sais que Mike Shelman habite dans la banlieue nord de New York et qu’il est patron dans son entreprise qui était dans l’immeuble qui a comme par hasard explosé.
Sam : Alors il était peut-être visé.
Danny : C’est possible.
Martin : Tu veux que je le convoque ?
Danny : A ta place je tenterai pas. Apparemment il s’est envolé pour Londres depuis quelques jours.
Martin : Tant pis, il va revenir. Et si il veut, on ira même le chercher.
Danny : Tu t’avances un peu à mon avis mais, je me trompe peut-être.
Jack refit son apparition dans la salle de briefing.
Jack : Vous avez quelque chose ?
Danny : Ouais, tu sais Mike Shelman.
Jack : Oui et ?
Danny : Ben c’est le patron de son entreprise et son siège était dans l’immeuble qui a explosé.
Jack : Unh unh.
Danny : Elle le cherchait peut-être pour le protéger, ou lui poser des questions.
Jack : Possible. Les relevés ça avancent ?
Vivian : Pas de mon côté.
Elena : Moi non plus.
Jack : Sam ?
Sam : Euh, le mystérieux inconnu est un certain Franck Griffin.
Jack : Il bosse où ?
Sam (pianotant sur son clavier) : Attends deux secondes...Il bosse au NYPD.
Jack : Un collègue alors.
Sam : Ca m’en a tout l’air.
Vivian : Eh ben pas d’après moi.
Jack : Explique.
Vivian : Elle l’appelait à n’importe quelle heure. A mon avis, c’est un ami ou un petit-ami.
Jack : C’est possible aussi. Bon, Danny et Elena vous allez au bureau du NYPD. Samantha, tu viens avec moi, on va à Wall Street.
Sam (soupir) : Ok.
Danny et Elena se regardèrent avant de se lever et de partir avec Samantha et Jack dans l’ascenseur.
Bureau du NYPD
Disparue depuis trois jours et huit heuresDanny descendit en premier de la voiture. Il attendit patiemment que sa collègue fasse de même pour pouvoir fermer. Ils traversèrent la rue.
Danny : Bon, tu vas traîner dans le bâtiment. Moi, je vais m’occuper de l’officier Griffin.
Elena : Ok. Et ensuite, si je trouve rien, je te rejoins.
Danny : Ca marche.
Ils montèrent les marches et entrèrent dans le hall. Ils s’approchèrent de l’accueil.
Danny (présentant son badge) : Agent Taylor. Voici l’agent Delgado du FBI.
L’officier Herman (froid, ne leur jetant pas le moindre regard) : Qu’est-ce que vous voulez ?
Danny et Elena se regardèrent : mais pourquoi les fédéraux étaient toujours aussi mal vus par les autres services de sécurité ?
Elena : On est pas de l’OPR mais de la section des personnes portées disparues. Ca sert strictement à rien de nous parler sur ce ton.
Danny : A moins que vous ne préferiez qu’on finisse la discussion au bureau. Et ça vous embêterait de nous regarder quand on vous parle ?
L’officier Herman (soupir, ne les regardants toujours pas) : Qu’est-ce que vous voulez ?
Elena (moqueuse) : On s’est perdus, par où est le bureau du FBI ?
L’officier Herman (levant le regard dans leur direction) : Foutez-vous de moi.
Danny : Mais avec plaisir.
L’officier Herman : C’est pas parce que vous êtes fédéraux que vous pouvez tout vous permettre.
Elena : Ca on sait.
Danny : C’est bon ? On peut parler ?
L’officier Herman : Qu’est-ce que vous voulez ?
Elena commença d’ouvrir la bouche.
L’officier Herman : Sérieusement bien sûr mademoiselle.
Danny : L’officier Sarah Dohring a disparu.
L’officier Herman : Le lieutenant Dohring ! Elle bosse plus ici.
Elena : Comment ça ?
L’officier Herman : Elle m’a amené sa lettre de mutation il y a trois jours pour que je la fasse passer au commissaire.
FLASHBACKSarah entra dans le hall. Elle s’avança vers l’accueil.
Sarah : Bob ?
L’officier Herman : Ouais ? Ah, salut Sarah. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Sarah (cherchant dans son sac à main) : Faire passer ça au boss.
Elle sortit une enveloppe.
L’officer Herman : Qu’est-ce que c’est ?
Sarah (tendant l’enveloppe) : Ma lettre de mutation.
L’officier Herman : Tu pars ?
Sarah : Euh ouais. Je... (souriante) Je pars vers de nouveaux horizons.
L’officier Herman : Ok ! Tu nous donneras quand même quelques signes de vie de temps à autre ! Tu vas sûrement manquer ici.
Sarah : Vois le bon côté des choses. Tu vas peut-être monter en grade.
L’officier Herman : Peut-être.
Sarah : Aller j’y vais.
La jeune femme s’en alla.
FIN DU FLASHBACKDanny (surpris) : Vous tutoyez un lieutenant ?
L’officier Herman : On s’est connu il y a longtemps, bien avant qu’on rentre ici.
Elena : C’est-à-dire ?
L’officier Herman : On était voisins.
Danny : Et cette lettre de mutation, vous l’avez fait passer au comissaire ?
L’officier Herman : Oui.
Elena : Merci beaucoup.
Les agents s’éloignèrent dans un coin du hall.
Danny (bas à Elena) : Bon, changement de programme. Je vais voir le boss et toi, l’officier Griffin.
Elena (bas à Danny) : Pas de problèmes.
Sur ce, les agents se séparèrent.