L'Univers des fanfictions
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Lydie95
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Lydie95


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MessageSujet: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeDim 11 Nov - 20:58

PROLOGUE

Je suis entrée à l'orphelinat ce 4 avril 1949 quand j'avais alors que cinq petites années. Je fais partie de ces milliers d'enfants nés d'un amour interdit entre une française et un allemand. Ma mère biologique Jacqueline Magne avait dix-sept ans lorsqu'elle tomba amoureuse d'un jeune soldat Wolfgang de son prénom. Il était grand, blond, les yeux bleus azur et la peau d'une incroyable blancheur. C'était ce qu'on appelait un Aryen (la race supérieur). A.Hitler avait instauré cette idéologie en 1927 avec le livre Mein Kampf mais ma mère comme mon père rejetait cette idée. Bien que cela n'était plus à l'ordre du jour, une femme n'avait toujours pas le droit de vivre son amour au grand jour surtout avec un Allemand, considéré comme crime suprême, passible de condamnation à mort et/ou tondue. Ma mère ne fut pas exécutée mais je suis sûr aujourd'hui qu'elle aurait préféré ce sort plutôt que la sentence auquel elle eut droit "Condamnée par défaut à l'indignité nationale à vie et interdiction de séjour pendant dix ans dans l'Île-de-France par la cours de justice". Ces quelques mots détruisaient la vie de toute une famille, on ne gâchait pas la vie d'une seule jeune fille mais de ses parents, de ses cousins, de ses enfants... de moi.

Je n'avais que cinq ans mais je me souviens de cette haine ressentie dans cette institution. J'étais l'enfant de l'ennemi, celui qui ne devait pas exister. J'avais honte, honte d'être ce que je suis, honte d'être cette petite fille blonde, aux yeux bleus (comme mon père). Le directeur et Mère Marie m'avaient qualifié d'orgueilleuse et de méchante. Mais qu'est-ce que l'orgueuil et la méchanceté à cinq ans ? Je me pose encore cette question alors que je suis désormais mère et grand-mère. C'est donc dans cet univers glacial que je passais mon enfance. Je pleurais encore, encore et encore, je ne pouvais faire que cela toute la journée. Ce monde n'avait aucun sens et pourtant je serai obligée d'y vivre au minimum, jusqu'à mes onze ans.

____

CHAPITRE 1: Différences

Pourtant je ne pouvais dire que j’ai eu une enfance difficile. J’étais entourée de ces créatures blanches et noires appelées communément des sœurs. Elles étaient au nombre de douze. Et bizarrement je n’en ai aimé qu’une seule : sœur Marguerite de la Sainte-Croix. C’était la seule qui était véritablement gentille avec moi et qui tenait toujours ses promesses. Ses promesses avaient toujours été toutes petites. Ce n’était pas de belles robes ou de grosses parts de gâteau au chocolat mais lorsqu’elle me disait que j’aurais le droit de manger le fond de la bassine si j’étais sage, je savais d’avance qu’elle tiendrait parole. Je l’aimais vraiment beaucoup. Je me souviens qu’elle sentait le lait et le sucre.

Les jours se suivent et se ressemblent enfin surtout pour le souper. Nous avions de la bouillie tous les jours que nous ayons six ou seize. Mais cela ne gênait pas au moins nous étions tous logés à la même enseigne. C’était l’un des seuls moments où j’étais Lisa Magne une fille comme les autres. Lisa Magne, quelle ironie !! Un nom français et une « tête de Boche ». Voilà à quoi se résumait ma vie. Si j’avais su…

Les sœurs avaient une cinquantaine de bouches à nourrir. Une cinquantaine de filles sans argents… ou presque. Certaines faisaient exceptions. La plupart des demoiselles qui entraient ici étaient des enfants de l’Assistance publique. Les parents n’avaient pas de quoi les nourrir et leur apporter de l’amour et un toit.

C’était le cas de Jeanne Muro. Sa mère s’était remariée avec un homme d’origine espagnole. C’était un brave type. Quand il avait rencontré sa mère, elle n’était qu’un nourrisson. Et lorsqu’ils s’étaient mariés, il avait reconnu l’enfant. Quelques mois plus tard cet homme dénonçait sa femme pour maltraitance sur enfant. Aujourd’hui je sais qu’elle lui devait certainement la vie.

À l’inverse, il y avait cette chère Françoise. C’était la nièce du Père Luc. Une vraie petite peste. Sous prétexte qu’elle avait le bras long, elle se permettait de nous insulter. De m’insulter. De me punir d’un crime que je n’avais commis. Rien n’était de ma faute mais tout m’accusait. J’avais toujours été le coupable idéal, c’était écrit sur mon front. Ma tête encore et toujours.

Quand je n’étais qu’une petite fille, j’aurais aimé être comme tout le monde, juste une fois. Rien qu’une fois.

- La bouillie est prête, tu peux racler le fond de la bassine Lisa.

Alors là, j’étais la fille la plus heureuse du monde. Je prenais le petit tabouret qui se trouvait sous la fenêtre, le plaçait soigneusement prêt du réchaud où il y avait cette petite cuve. Je montais sur ce tabouret, me penchais par-dessus la bassine et commençais mon inspection. Mon poignet récupérait délicatement le caramel qui s’était formé. Quand j’avais fini, rien ne restait. Je léchais le dos de la cuillère pour garder cette saveur le plus longtemps possible.

Je savais que c’était un péché. La gourmandise est un péché mortel. C’était aussi pour cela j’aimais Sœur Marguerite de la Sainte-Croix. Elle me laissait vaquer à mes occupations sans rien me demander. Elle savait que ce que je faisais était mal mais elle fermait les yeux. Si je serais tombée sur une autre ou pire le directeur, j’aurais eu droit de faire une prière à Jésus pour lui demander son pardon. J’ai toujours trouvé cela étrange. La gourmandise était un péché capital mais pas le mensonge. On m’avait sans arrêt dit que le mensonge était très grave, qu’il ne fallait jamais mentir mais en disant cela n’était-ce pas un mensonge finalement puisque avoir du plaisir en mangeant est bien plus grave ?


*****
J’arrive encore à en rire aujourd’hui, dans cette maison relativement luxueuse en compagnie de mon mari et de mes petits-enfants. Mes enfants sont partis de là depuis bien longtemps. L’avantage avec les petits-enfants, c’est que j’ai le bon rôle. Les avantages d’une maman… sans les inconvénients. J’aime être « mémé Lisa ». C’est reposant.

*****
Autant que j’aimais la bouillie de semoule, autant que j’avais horreur de ces choux difformes et infâmes. Dès qu’il y avait cela au menu, mon écuelle sentait les vieux. Les personnes âgées avaient toutes la même odeur du moins de ce que je connaissais. En y regardant de plus près, je dirais que cela sentait le mort, la charogne. C’est une odeur infecte. Un corps en décomposition est vraiment dur à supporter. L’odeur imprègne les vêtements. On sent le mort, on sentait le mort. On nous forçait à manger ces choux pourris, sans goûts, fadasses. Je ne voulais pas y toucher mais la mère Catherine me mettait l’écuelle sous le nez, j’avais des nausées. Elle prenait ma cuiller, y ajoutait ces choux et me l’ingurgitait dans ma gueule. C’était un gavage, rien de plus, rien de moins. Et si je vomissais, on m’en resservait une nouvelle fois jusqu’à ce que je sois rassasiée.

Un jour, alors que nous « mangions » ces choux pourris, je vis un petit tiroir qui était caché par le pupitre. En effet, à l’époque, la salle à manger servait également de salle de classe. Je l’ouvris et plaça mon assiette au-dessus de ce petit support et versai toute la nourriture. C’était du gaspillage, je le savais bien mais je ne supportais plus tout ceci. J’étais également très fière, trop fière de montrer aux bonnes sœurs que j’avais tout fini. Elles étaient toutes impressionnées que je finisse aussi vite mais elles me laissèrent aller jouer dans la cours de récréation. Je me souviens que nous avions fabriqué des robes de princesses. Je m’étais déguisée en Peau d’Ane car je trouvais à l’époque qu’elle me ressemblait. On la représentait blonde, les yeux bleus, l’air naïf… un peu comme moi mais aujourd’hui je remarque que j’étais plus comme la femme de Barbe Bleue. Je ne saurais vous dire si je suis née comme ça ou éduquée dans ce sens, la seule chose dont je suis certaine, c’est que j’étais extrêmement curieuse.

CHAPITRE 2 : Le monde extérieur.

Ma vision du monde qui nous entourait était très restreint pour des personnes comme moi. La seule chose que je savais, que nous savions, c’était qu’il y avait le « bien » et le « mal ». Tout était soit tout blanc, soit tout noir.
Le « bien » faisait référence aux bonnes dames généreuses, les jeunes filles modestes, les Hommes d’église et le couvent. Le « mal » était… eh bien tout le reste. Les grenouilles de bénitiers, les femmes riches mais austères, etc. Je savais que les hommes entraient dans cette catégorie, sauf les curés évidemment. Les hommes entrant dans le concept « mal » portaient des pantalons. J’ai cru pendant longtemps que les prêtres et les sœurs n’avaient pas de ***… un peu comme les anges.

J’entrais, moi, dans aucune catégorie. Je n’étais ni bien, ni mal. J’étais l’enfant de l’ennemi certes mais je vivais dans un couvent, avec des bonnes sœurs qui nous respectaient plus ou moins, je donnais de l’argent à la quête dès que j’avais un peu d’argent que je recevais de la famille qui voulait encore entendre parler de moi. (les filles tondues devenaient la honte de tout le village, de la communauté mais surtout de sa famille.)

Je me considérais plutôt comme savante, ignorante et étrange. Savante, oui, car je savais lire, écrire, compter mieux que les enfants de paysans. J’avais une éducation saine, je connaissais par cœur la vie de Jeanne d’Arc ou de Bernadette Soubirous. Je savais qui était le dernier roi des Français, je savais où se situaient les colonies françaises (d’ailleurs cela me faisait rêver à chaque fois. Je m’imaginais être une jolie Mademoiselle qui vivait dans un château au temps de Louis XIV). Ensuite j’étais ignorante. J’ignorais tout ce que je vivais. J’étais loin d’être aussi lucide qu’aujourd’hui, je n’étais qu’une petite fille. Une petite fille parmi tant d’autres mais qui ne savait rien de la vie. Enfin j’étais étrange. Étrange par mon sang. Étrange par ma vie. Étrange par mes choix. Les autres filles pensaient à se trouver un mari dès qu’elles sortiraient d’ici et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Moi je voulais être un soldat comme Jeanne d’Arc. C’était mon modèle. Elle avait refusé de se marier à quelque un que ses parents avaient choisi pour elle. Rompre ses fiançailles, c’était tellement rare (même encore aujourd’hui). Et à tenter de suivre ses valeurs et ses principes. Je l’admirais et je l’admire encore.

***



Mais je vais revenir sur les hommes…

Les hommes en pantalon étaient, à ma connaissance, fragmentaires et repoussants. Ceux que je côtoyais la plupart du temps étaient sales et suants, parlaient pour un bon nombre un patois, crachaient, fumaient la pipe. Et nous regardaient tous d’un sale œil.

Mais dès que dimanche arrivait, tout était différent. Ils étaient habillés pour la majorité en costume noir mais n’arrivaient tout de même pas à cacher leur position sociale, leur chemise était généralement mal repassée et ces hommes portaient aux pieds des sabots. Le dimanche était peut-être le jour du Seigneur mais le Seigneur n’allait pas faire le travail à leur place. Le travail fait partie de l’homme, quel qu’il soit, du plus simple jardinier comme Monsieur Hölm, ancien soldat allemand qui avait été fait prisonnier durant la Libération et qui purgeait je ne sais quelle peine au couvent, au plus riche des paysans qui avaient profité du marché noir. Durant la Seconde Guerre Mondiale, la France avait connu une période de pénurie qui a débouché sur la mise en circulation des cartes et tickets de rationnement. Mais heureusement pour moi, je n’ai jamais vécu cela.

Les seuls hommes fréquentables étaient des hommes habillés en soutane. Tous ceux que j’avais vu étaient des curés aux cheveux blancs. Eux seuls avaient la bénédiction des sœurs. Jusqu’à ce que je m’aperçoive que tout n’était pas tout blanc ou tout noir. J’ai appris cela le dimanche 10 juin 1951. Je ne savais pas que ma vie allait être transformée définitivement et tout cela en une heure de temps.

J’étais devant l’église du XIIIème arrondissement de Paris. -Dans les années cinquante, seul le centre de la capitale ressemblait à une ville. Le sud de Paris, c’était tout bêtement la campagne. On construisait peu à peu la banlieue. Cette ville a bien changé en si peu de temps.- et je vis un homme venir près de nous. L’air était doux, pour un mois de juin,et nous nous étions assises sur un banc pour sentir l’air pur de la campagne. Cet homme avançait de plus en plus et nous avait un peu effrayé. Lorsqu’il s’arrêta devant la maison du Seigneur et entra dans cette église, nous vîmes sa soutane. Nous fûmes toutes soulagées. C’était un prêtre. Mais quand nous sommes entrées à notre tour dans l’église, je me suis aperçue que quelque chose n’allait pas.

Il n’avait ni de cheveux blancs, ni de cheveux gris. Il était brun. Il n’avançait pas sûr de lui, ni ne boitait. Sa démarche ressemblait plus à un homme du village, un simple pas rapide. Il était vraiment différent des hommes que j’ai pu voir dans ma vie d’enfant. Qui était-il ? Une personne qui allait à l’assaut de l’orphelinat.

On s’était alors caché derrière des colonnes pour pouvoir l’observer de plus près en prenant soin de laisser Jeanne sur sa chaise. On savait qu’on pouvait compter sur elle. Elle aurait fait n’importe quoi pour avoir des amies.. Je regardais l’assistant et tout semblait normal. Soit il n’y avait rien, soit cette personne était très forte. Je me suis résignée à retourner à ma place, la tête baissée, honteuse de ma propre curiosité. Je l’ai observée une dernière fois et mon regard se posa malencontreusement sur l’ourlet de la toge. Et c’est là que j’ai vu ce qui était gênant chez lui.

IL PORTAIT UN PANTALON.

Un pantalon marron. Quelqu’un d’autre aurait certainement déduit que les sœurs s’étaient trompées, qu’il existait un monde intermédiaire entre le « bien » et le « mal » ou au moins qu’il y avait des hommes qui était en soutane et en pantalon. Mais évidemment personne ne m’avait rien dit et j’étais restée dans l’idée que sous les robes des prêtres, il y avait le néant… et rien d’autre. Cet homme était donc un imposteur et il fallait le dénoncer.

Je suis donc sortie de ma cachette. Il fallait sauver les pauvres créatures innocentes qui vivaient dans ce couvent. Je pris mon courage à deux mains, et je me suis mise à courir en direction de la porte, attention pas pour m’enfuir, non, mais pour aller chercher de l’aide auprès de Mère Catherine. Elle seule pouvait faire sortir ce malotru. J’arrivais à sa hauteur :

- Ma mère, ma mère, il y a un bandit dans l’église. Je l’ai vue, je l’ai vue.

Mère Catherine semblait ne pas comprendre ce qui se passait. J’ai donc décidé d’entrer dans les détails.

- Si si, il est dans l’église, ma mère !! Ça doit être un assassin ou du moins un criminel !! Il se déguise en prêtre pour nous berner, je le jure, j’ai vu son pantalon sous sa soutane.

Cris de stupeur et fou rire se sont succédés mais finalement mère Catherine me donna quelque chose qui semblait calmer ses nerfs. Deux baffes ont terminé l’exploration.

*****

- Qu’est-ce que tu fais, mon cœur ?
- Oh mais rien, chéri. J’essayais juste de me souvenir de quelques moments de ma vie… quand j’étais enfant.
- Tu le raconteras à nos petits enfants comme tu l’as si bien expliquée à nos deux enfants ?
- Oui je ferais mon possible pour qu’ils sachent d’où ils viennent.

Je refermais mon cahier et je suis allée me coucher, là où je peux véritablement me revoir petite fille.


Dernière édition par le Dim 25 Nov - 16:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeDim 25 Nov - 16:46

chapitre 2 posté.

Voulez-vous la suite ?
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeDim 25 Nov - 16:56

Je veux bien mais, à chaque suite que tu postes, mets un nouveau message stp
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeDim 25 Nov - 21:16

D'accord. Je pensais que c'était plus pratique de les mettre les uns derrière les autres.

Je vais vous poster le chapitre 3
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeDim 25 Nov - 21:17

Ben c'est vrai que c'est plus pratique mais ça fait un peu effet flood je trouve donc bon, et puis comme ça tu as les avis au milieu c'est plus... convivial ^^
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeDim 25 Nov - 21:18

CHAPITRE 3 : L’enfant prodige.

Deux ans.
Ma vie changea en cinq minutes et ma nouvelle condition dura deux ans… deux ans sans voir un seul membre de ma famille, en particulier ma mère. Mais c’était sur le point de changer.
Elle avait obtenu du tribunal son arrêt de son assignation à résidence et après avoir fait tout un tas de promesses auprès du juge, elle eut l’autorisation de me voir.

C’était assez grave, c’était du moins ce que je pensais. Mère Catherine m’avait demandé d’aller dans la salle d’entrée. On appelait cette pièce, l’ange démoniaque car elle donnait la liberté mais pouvait tout aussi bien nous enlever tout signe de dignité.

J’avais revêtit ma plus belle robe. (Elle appartenait à la base à cette chère Françoise, jusqu’à ce qu’elle ne rentre plus dedans. Elle me l’avait alors offerte pour mes huit ans.) et j’avais mis des petites ballerines noires avec des socquettes blanches avec les dentelles sur le bord. J’adorais ses chaussettes car on pouvait les mettre de différentes manières : relevées quand on avait chaud et repliées pour faire plus jolie.

Je me suis alors dirigée vers cette salle et attendit la personne qui semblait être ma maman. La dernière fois que je l’avais vu j’avais cinq ans, désormais j’en ai huit. J’essayais de me souvenir de cette personne qui m’avait élevée pendant les années primordiales de ma vie… mais je n’y arrivais pas. Je n’entendais plus sa voix. C’était peut-être dû au fait que j’étais beaucoup trop petite pour m’en rappeler ou alors est-ce parce que je ne l’ai plus revu depuis trop longtemps. Je me souvenais subitement de ce que Marie m’avait dit « Quand quelqu’un est mort, on n’arrive plus à se souvenir de sa voix. Moi par exemple, je ne me souviens plus de la voix de mon père, mort pour la France ».

Cela dit je m’étais souvent imaginée cette femme qui allait venir. Je la voyais grande, belle, riche, qui portait des bijoux et les vestes avec les boutons en or. Et c’est aussi comme ça que s’imaginaient les autres car avoir une maman à l’orphelinat était un signe extérieur de richesse… même si elle avait été condamnée par un tribunal.

***

Elle était belle, en effet, mais d’une beauté qui n’était pas de celle que les sœurs nous disaient d’admirer. Elle n’avait rien d’une madone. Brune, les cheveux bouclés retenus sur les côtés par deux petits peignes, une très jolie robe, et surtout des chaussures à semelles compensées. Mais elle était dangereuse, une beauté fatale, impénétrable. Elle aimait plaire et cela se voyait, cela dit mon souvenir ne m’avait pas mentit, elle portait une veste avec des boutons en or.

Ce qui me parut étrange, c’était que je devais tout de suite l’appeler « maman » car elle était ma mère, ma vraie mère. J’aurais dû être la fille la plus heureuse de voir ma mère, de savoir que ma maman était toujours en vie mais en fait j’étais surtout embrouillée par toutes ces révélations. La seule mère que j’avais eu jusqu’ici était « ma mère » soit la Mère Supérieur, la mère de tout le monde pour ainsi dire. Je ne savais comment me comporter devant cette femme que je n’avais revu depuis tellement longtemps et qui revenait sans m’en avoir demandé la permission. Autant qu’elle reste où elle est… mais ça jamais je ne lui ai dit.

De quoi m’embrouiller l’esprit encore plus, mère Catherine se tenait dernière moi, elle était aussi détendue que les filles qui avalaient des vers en mangeant des pommes. Elle était rigide mais je savais au fond qu’elle m’aimait bien. Je perturbais un peu sa vie mais que lui restait-il sans moi ? Pas grand-chose, je suis bien d’accord avec vous.

Jacqueline s’était approchée de moi et je tremblais comme une feuille. (J’ai encore du mal à l’appeler maman car pour moi, elle ne reste qu’une génitrice, je ne l’ai pas connu assez pour pouvoir la nommée ainsi « maman ». Ce mot est tellement proche et tellement difficile à prononcer quand on connaît mal la personne qu’on a en face de soi.) J’étais impressionnée par cette femme belle et chic. Elle prit tout du coup dans sa poche un petit coffret en cuir noir et me le tendit. Je pensais que dedans il y avait un énorme butin, quelque chose de très rare ici comme du beurre, mais ce ne fut pas le cas… c’était un bijou qui appartenait à sa famille depuis plusieurs générations.

Je me demande aujourd’hui si j’ai été plus ravie pour le cadeau en lui-même ou parce qu’il était dans sa famille. Je ne le saurais certainement jamais.
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeSam 1 Déc - 12:03

CHAPITRE 4 : Pour quelles raisons sommes-nous sur terre ?

La dame qui me demandait de l’appeler « maman » était revenue plusieurs fois au couvent, environs deux fois par mois, si mes souvenirs sont exactes. Chaque fois qu’elle venait, c’était la même rengaine. Elle me faisait une bise, ensuite me disait « bonjour ma chérie, je t’ai manqué ? En tout cas toi, oui », puis elle me regardait d’un drôle d’air certainement que Jacqueline s’attendait à ce que je lui réponde ou du moins fasse la bise. Elle ne disait rien et cela m’arrangeait. Et enfin nous allions nous promener toutes les deux. C’était un peu notre rituel.

Mais quelque chose changea, en ce jour du samedi 20 décembre 1952. En effet, ma « chère mère » était arrivée dans les locaux, pour l’instant rien d’anormal. Je venais de finir mon dîner (on ne disait pas encore déjeuné) quand on m’appela

- Lisa, ta maman vient d’arriver.

C’était Sœur Marguerite de la Sainte-Croix qui prononça ses paroles. Elle était si douce et si gentille. C’était la seule sœur en qui j’avais une confiance aveugle, avec les autres, j’avais l’impression d’être atteinte d’une maladie incurable comme la Syphilis ou la Tuberculose. Avec elle, j’étais plutôt dans l’idée d’avoir beaucoup de chance, peu en avait malheureusement.

Et elle m’annonça que j’allais partir avec elle, chez elle. Je n’en revenais pas. J’avais déjà fait des balades avec ma mère biologique mais là, grâce au tribunal, j’allais enfin connaître la belle vie et quitter cet enfer… du moins c’est ce que je croyais.

- Tient tu vas porter cela pour passer tes journées avec ta maman. Vas-y, viens, je vais te coiffer avant que tu partes.

Une fois que tout soit fini, je dévalai les escaliers et je ralentis devant le petit vestibule… comme toujours. J’ouvris la porte et comme d’habitude elle se tenait devant la table et s’approcha pour m’embrasser… comme d’habitude.

Je lui donnais la main et nous sommes sorties par la grande porte. Je la regardais une nouvelle fois, la détaillant. Elle semblait si heureuse, ses cheveux noirs crantés allaient au rythme du vent, sa robe ondulait suivant les mouvements de ses jambes. Elle avait l’air si jeune. Elle ne ressemblait pas une maman mais plutôt à une copine qui emmenait son autre copine à la fête foraine. Elle m’avait eu à dix-huit ans, ce qui n’était pas spécialement jeune. (On m’avait raconté que des pères avaient payé de sacré dote lorsque leur fille avait seize ans.) Mais on lui avait retiré une partie de sa vie. J’avais dans l’idée qu’elle essayait de récupérer son passé, tenter d’enlever ces jours de souffrance. C’était tout à son honneur.

***

- Tu sais Lily, nous allons vivre ensemble. Rien que toutes les deux. Je fais déjà tout ce qu’il faut pour t’enlever de cet établissement. Tu ne vivras plus à l’orphelinat ; tu vivras avec ta maman. Tu iras à l’école avec un cartable tout neuf et un très beau manteau, pas comme cette horreur qu’on t’a donné. Et le dimanche nous ferons tout un tas d’activités amusantes. Tu vas voir je te donnerai la vie que tu rêves.

Oui je n’en doutais pas. Je commençais à m’y faire avec ma mère. Je m’imaginais ma nouvelle vie à ses côtés dans un petit appartement.

Nous nous étions arrêtés devant un immeuble, le 13 rue de la Butte aux Cailles (XIIIème arrondissement de Paris) et en entrant j’aperçus une très gentille femme accompagnée de ses enfants. On l’appelait Lily mais son véritable prénom était Lydie. Son garçon se nommait Roland, il était énormément austère et mesquin, que mon esprit a mis du mal à oublier et enfin sa jeune fille s’appelait comme ma mère… Jacqueline.
D’après ce que Jacqueline l’enfant m’avait dit, ils étaient moitié italien, moitié français… comme beaucoup d’enfants à l’époque. Elle était un peu plus âgée, elle avait connu la guerre mais loin en Italie dans sa famille, il parait. Elle m’avait dit aussi que sa mère avait sauvé des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd’hui on appellerait cela des « Justes ».

Elle avait comme beaucoup de gens du mal avec les mères célibataires. J’ai préféré lui raconter que mon père était « mort pour la France », qu’il faisait parti du réseau de Jean Moulin «qu’on appelait Max » mais qui avait été rattrapé par la Gestapo et fusillé sur une place mais je ne souvenais plus laquelle. C’était toujours mieux ça que dire que son père avait été un soldat allemand. La haine de l’Allemand était encore très forte.

Ma mère m’avait ensuite amené devant un très grand bâtiment. On aurait dit un château de conte de fée. Je pensais que j’étais à Versailles, que ma mère était Marie-Thérèse d’Autriche et mon père Louis XIV et qu’à nous trois, nous refaisions le monde.

Nous avons monté des escaliers et atterri devant une toute petite pièce, une sorte de cagibi. Ma mère ouvrit la porte et je vis une toute petite chambre.

- C’est là que je fais ma pause chez mes patrons. Et c’est ma chambre.

Elle avait sa propre chambre… à elle toute seule. Moi je n’ai jamais eu de vrai chambre à moi si on n’y réfléchit bien. Mon enfance, j’étais dans un dortoir. Puis j’ai dormi dans la même pièce que me mère. Ensuite, j’ai dormi avec d’autres personnes (que j’expliquerais plus tard) et enfin aujourd’hui je dors avec mon mari. Je n’ai donc jamais eu de chambre à moi.

Je fis le tour de cette pièce tellement émerveillée par ce qu’il se passait sous mes yeux de petite fille. Il y avait un lit, une armoire avec une glace, un paravent fleuri. Je n’avais jamais vu cela avant. Ses patrons devaient véritablement être gentil avec elle. J’avais hâte de voir ses employés et les remercier de tout ce qu’ils faisaient pour nous.

- Allez viens Lisa, cette journée est à nous. Alors qu’est-ce que tu veux ? Je te donnerais tout ce que tu souhaites.

J’avais tenté un timide « Pleins de choses ». Elle semblait ravie de cette réponse et nous nous sommes allées à la Samaritaine. Les vitrines étaient toutes illuminées, les jouets volaient dans les airs, les peluches nous faisaient signes. Elle était à côté de moi, si propre. La lumière rosée se reflétait sur ses cheveux, la cire donnait du brillant et du relief à sa peau nacrée ; le rouge à lèvres rouge sang contrastait parfaitement avec la neige de ce mois de décembre. J’avais une maman vraiment parfaite. Elle était jeune mais responsable.

Pour la première fois de ma vie, j’étais une enfant comme les autres. Je déambulais devant ces personnes riches avec leurs enfants. J’étais avec ma mère et c’était tout ce qui comptait pour l’instant… pour l’instant.

Nous avons fait tout un tas d’emplettes et quand nous avons fini d’acheter nos cadeaux de Noël, ma mère emmena dans une petite boutique. Elle ouvrit la porte, traversa la salle principale et entra dans l’arrière boutique.

- Viens je vais te présenter Lily

Je suis entrée à mon tour dans la pièce où le panneau « Privé » était accroché à la porte. Cette salle était sombre et sentait le fer. Ma mère alluma la lumière et se positionna devant le petit comptoir, quand à moi je regardais au dessus de ma tête et vis une patte que était suspendue.

- Oh regarde maman, il vend du porc.

J’entendis ma mère et un homme qui rigolaient ensemble. Je me demandais qui était cette personne et celle-ci s’approcha de moi. Ma mère me le présenta, il s’appelait Omar et était ce qu’on appelait « l’Arabe du coin ». Je lui demandais pourquoi est-ce qu’il riait à l’instant et il me dit qu’il ne vendait pas de cochons. C’était interdit. C’était un « sans porc ». Je comprenais mieux ainsi.

Cet homme me regardait avec insistance et me souriait. Ma mère lui disait d’être gentille avec lui mais je ne le connaissais pas je ne vois pas pourquoi je serais gentille avec lui.

- Embrasse ton père, Lily

C’était la phrase en trop. Le regard me posait successivement sur le marchant et ma mère. Il avait un petit rire nerveux, certainement aussi surpris que moi face à cette nouvelle. J’étais postée à la droite de ma mère et instinctivement je me plaçai à sa gauche, mais manque de chance, elle avait les mains dans les poches. Comment vérifier qu’elle était effectivement mariée ? Après quelques temps de réflexion, il ne me restait qu’une solution possible… qu’elle me tienne la main. J’ai essayé de pleurer mais les larmes n’arrivaient pas à couler, j’ai tenté de crier mais c’est « l’autre » qui est venu me consoler, j’ai voulu le griffer et le gifler mais on m’a toujours dit « Ne fais pas de mal à la main qui te nourrit » alors j’ai arrêté et j’ai finalement à bout de force tendu la main vers ma mère qui sûrement heureuse que je m’intéresse à elle, me la donna sans attendre son reste. Je tournai sa main dans tous les sens, cherchant l’anneau miraculeux mais il n’apparaissait pas sous mes yeux.

Elle n’était donc pas mariée.

Ma vision d’une maman honnête venait de partir en fumée et je n’étais pas encore au bout de mes surprises.

***

Ma mère et moi-même sommes sorties de la charcuterie. J’étais bien contente de partir, j’étouffais dans cet univers puant le sang séché. Nous sommes retournées à la Butte, elle logeait au troisième étage. Il n’y avait qu’une seule pièce et les toilettes étaient sur le palier mais ça me convenait. Jacqueline me mit un lit de camp derrière un rideau « pour que j’ai aussi mon petit espace rien qu’à moi ». Si j’avais su ce qui allait ce passer.

Quelqu’un sonna à la porte. Je me suis levée mais ma mère m’en empêcha. Je pensais que c’était un moyen de sécurité mais non elle fit pénétrer dans la pièce un homme. J’avais dû mal à le distinguer, jusqu’à qu’il s’approche de moi pour me faire un bisous sur la joue. Je sentis le sang de la boutique et je reconnus alors l’Arabe du coin. Ma mère me dit d’aller au lit que les grandes personnes devaient discuter. Je me suis réfugiée dans ce lit, je ne savais pas pourquoi cet homme ne m’inspirait pas confiance. C’était un fait. Il me faisait peur, sans le vouloir.

Ma mère tira le rideau qui me protégeait de l’inconnu et s’engouffra également dans son lit. Je ne voyais rien mais par contre, j’entendais tout. Une fermeture éclaire, des petits clics successifs, un padaboum fait par des chaussures (ça j’en étais sûr) et enfin des soupirs. On aurait dit des lions en cages qui tournaient en rond et qui voulaient sortir impérativement. Cela s’éternisait. J’en avais marre. Je ne voulais qu’une chose : que ça s’arrête. Je pouvais parier que c’était pire que si je les avais vu faire sous mes propres yeux car tout semblait subjectif. C’était le fruit de mon imagination qui allait au rythme des gémissements et des cris qu’ils poussaient.

J’avais mis mon traversin sur mes yeux et j’essayais de m’endormir mais impossible de me calmer. Je me suis alors levée du lit pour voir l’heure sur la pendule. Minuit et demi. J’ai regardé le plafond et une boule se formait dans ma gorge. Je pensais que c’était à cause de mon esprit débordant ou la honte qu’on pouvait ressentir quand on se mêlait de choses qui ne nous regardaient pas… mais non. Mon ventre avait des spasmes, je me suis penchée en avant en me tenant aux barres du lit et j’ai vomi, j’ai recraché mon repas sans aucune retenu. Un sentiment de fierté m’envahi, j’étais heureuse de ma production maison surtout que ça a eu l’effet escompté… les grognements ont cessé. Là Omar est venu à ma rencontre, fronçant les sourcils mais ce n’était pas ma faute. J’étais trop contente pour m’excuser. Il devait sûrement comprendre que de jouer le rôle du père n’était pas chose aisée. il y avait des bons côtés comme emmener les enfants au zoo, acheter des glaces et des mauvais… ramasser le vomir qui était posé par terre faisait partie des mauvais.

Le lendemain matin, j’avais pris une décision importante. Je voulais retourner à l’orphelinat. J’avais vu cet endroit comme un enfer où personne n’avait aucun droit. Finalement je m’étais aperçue que c’était une forteresse et tout ce qui était au-delà était un danger.

Ma mère était revenue me chercher une fois ou deux, puis plus de tout. Étrangement cela m’importait guère. J’avais une famille dans ces murs mais je ne m’en étais pas rendue compte. J’avais des mères, des sœurs, un père, des amies pour m’amuser. Que demander de plus ? Rien j’étais finalement comme tout le monde.

Ce qui m’étonne aujourd’hui, c’est qu’aucune ne m’a demandé pourquoi je ne voyais plus ma mère. Les enfants entre eux sont cruels. Personne n’est innocent… même pas moi. Nous étions féroces mais nous avions une réelle pudeur dès que ce sujet arrivait.
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Lydie95
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeSam 1 Déc - 12:03

Alors que pensez-vous de cette suite ?
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eleonorabarel
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitimeJeu 26 Jan - 20:53

j'adore
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MessageSujet: Re: Souvenir souvenir   Souvenir souvenir Icon_minitime

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